VICTOIRE DE LA MOBILISATION ÉTUDIANTE : PAUVERT RÉVOQUÉ

Harceleurs, hors de nos facs ! C’est une victoire pour les victimes et pour la mobilisation étudiante massive : Bertrand Pauvert est révoqué de l’UHA. La commission disciplinaire délocalisée à l’IUTBM a rendu son verdict, l’enseignant ne pourra plus enseigner ni à Mulhouse ni à Colmar.

Une victoire pour les victimes

Pour rappel, Bertrand Pauvert avait été condamné pour harcèlement sexuel en 2022, avec une interdiction d’enseigner pendant 3 ans, peine réduite à 1 an après appel. L’annonce d’un possible retour avait fait grand bruit à la rentrée 2023 au sein de la communauté universitaire. À raison : véritable affront aux victimes, non-respect de leur parole, échec à les protéger et à protéger les potentielles prochaines. Non, un prof condamné pour harcèlement sexuel n’a plus sa place devant des étudiant.es. Cette décision de la commission disciplinaire va dans le sens de la prise en compte de la parole des victimes. C’était la seule décision juste à prendre.

Une victoire pour la mobilisation étudiante

Cette décision n’aurait pas pu être prise sans la pression exercée par la forte mobilisation étudiante. Une pétition lancée par la CSTE a obtenu plus de 2 850 signatures, issues des campus mulhousiens et colmariens, contre le retour de Bertrand Pauvert, et une centaine d’étudiant.es venus bloquer le campus Fonderie le 9 octobre à l’initiative de la CSTE. Par un long travail de mobilisation, d’interventions auprès des étudiants et d’information, la lutte a fini par payer.

Cette mobilisation c’est aussi la réaffirmation que nous, étudiant.es, sommes acteurs et actrices sur nos lieux d’études, que nous pouvons et devons construire une université solidaire, inclusive, safe, sans harceleur ni agresseur. Néanmoins, s’il faut se réjouir de cette décision, la lutte doit continuer pour que les victimes soient entendues, crues, protégées à l’Université et ailleurs et que cesse l’omerta. Si nous nous réjouissons aujourd’hui, nous restons amers pour celles et ceux qui n’ont pas été écoutés et respectés. Et nous nous devons de rappeler que la lutte contre les VSS n’est pas une lutte accessoire mais une lutte au quotidien, longue et qui mérite des moyens concrets et sérieux pour protéger les étudiant.es, professeur.es et membres du personnel.

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