La Pride, avec paillettes mais sans fachos

Le 1er juin se tiendra pour la troisième année consécutive la Pride de Mulhouse. Elle sera co-organisée avec la Communauté Solidaire des Terres de l’Est (CSTE), les Collectifs Sonores Mulhousiens (CSM) et l’Hêtre. Organisée alors que les attaques contre les personnes LGBTQIA+ sont vives, la Pride sera festive mais surtout politique !

Une 3ème Pride, en musique

Le rassemblement se fera sur le parvis de la Fonderie, à 14h, suivi de plusieurs prises de parole. Le cortège partira à 14h30 en direction du centre ville, pour se terminer sur le parvis de la Filature. Le cortège sera animé par les CSM, qui diffuseront de la musique depuis leur char.

Suite au succès de la soirée PAGAILLE du 20 avril dernier (soirée de financement de la Pride – 400 personnes réunies), organisée par le Noumatrouff et les CSM, beaucoup de monde est attendu dans le cortège.

Les droits queers, toujours à réaffirmer

La pride 2024 a lieu dans un contexte politique où les droits des personnes LGBTQIA+ sont menacés ; en atteste la proposition de loi enregistrée le 3 mai dernier au Sénat, à l’initiative d’un groupe de sénateurs LR, qui vise à interdire toute transition médicale aux mineur.es. La défenseure des droits alerte elle aussi sur l’atteinte que porte cette proposition au droit à la santé des mineur.es trans et à l’intérêt supérieur de l’enfant.

Une offensive transphobe qui intervient simultanément au marathon médiatique de deux figures du combat contre les personnes trans, Dora Moutot et Marguerite Stern, pour la promotion d’un livre ouvertement transphobe. Que peut-on attendre du gouvernement Macron qui, en août 2022, les avait reçues à l’Elysée ? Qui, en étouffant les moyens déjà insuffisants de l’hôpital public, entrave gravement le parcours médical des personnes en transition, au détriment de leur santé mentale et physique ?

L’adoption du projet de loi visant à interdire toute transition médicale pour les mineur.es ferait de la France le pays européen le plus restrictif en la matière, avec une politique comparable à celle de la Russie ou des États américains les plus strictes. Obsession de l’extrême droite, les droits des personnes LGBTQIA+ sont également visés par des candidat.es aux élections européennes, à l’instar de Marion Maréchal qui affirme vouloir couper les subventions aux associations qui défendent ces droits, à l’échelle européenne.

Face à ces attaques, nous appelons tous.tes les mulhousien.nes à riposter en venant dans la rue le 1er juin, pour manifester et réaffirmer notre soutien à celleux dont les droits sont mis en péril, en France et dans le monde !

Danser, oui, revendiquer, surtout

Les revendications portées par la pride sont claires : nous demandons la simplification du changement de mention de sexe à l’état civil, ainsi qu’une augmentation des moyens pour former les personnels administratifs à l’accueil des personnes LGBTQIA+ dans les mairies, dans les CROUS, etc., dans le respect et la dignité qu’iels méritent.

Nous demandons la prise en charge totale et inconditionnelle du parcours de transition s’accompagnant d’un meilleur financement de l’hôpital public ; le droit à la procréation médicalement assistée (PMA) pour tous.tes ; l’ajout dans la constitution du droit à l’avortement pour les hommes trans.

Dans le Haut-Rhin, nous demandons davantage de moyens pour les centres d’aides et d’accueil des personnes LGBTQIA+.