#7 ans sous macron : une jeunesse sacrifiée

L’Union Etudiante , dont la CSTE fait partie, montre le vrai montant de la facture sous Macron. Un abandon aux lourdes conséquences : record de précarité chez les étudiant.es.

Le vrai montant de la facture

Dans ce dossier inédit, l’Union Étudiante présente le bilan des 7 dernières années particulièrement marquées par une hausse généralisée du coût des études et de la vie étudiante. Le panier moyen pour répondre aux besoins essentiels a augmenté de 167€ pour atteindre 966€ par mois. En 7 ans, le pouvoir d’achat annuel des étudiant·es s’est effondré, avec une perte inédite de 2650€ ! Malgré nos alertes depuis des années, les gouvernements macronistes ont enchainé les promesses non tenues tout en continuant la casse des droits étudiants pour mener leur guerre austéritaire et mettre au pas la jeunesse. Cela s’illustre par de nombreuses mesures précarisantes qui ont ponctué le double quinquennat de Macron : hausse des frais d’inscription et de la CVEC, augmentation de 3.5% des loyers CROUS (+13€/mois en moyenne sur l’ensemble du CROUS de Strasbourg), fin du repas à 1€ pour tous et toutes, réduction des APL, multiplication par 16 des frais d’inscriptions pour les étudiant·es extra-européen·nes (décret Bienvenue en France).

Effets d’annonce, résultat creux

Pour autant, nous le montrons dans notre dossier, rien n’est fait pour y palier : il y a  une baisse des aides aux étudiant·es. Rien que depuis 2020, alors que la population étudiante a augmenté de 40 800 étudiant·es (+1,5%), les bourses sur critères sociaux sont versées à 58 248 bénéficiaires en moins, soit -7,8%. Les Aides Personnelles au Logement viennent de se voir, en quelques années, retirées à plus de 6% de la population étudiante et réduite de 20%.  Le gouvernement ment encore, n’ayant construit que 4864 logements supplémentaires dans le parc des Crous depuis 2017, très loin des 60 000 promis. Cet abandon du service public du CROUS déroule le tapis rouge aux propriétaires privés. A Mulhouse, les loyers privés ont augmenté en moyenne de 27€/ mois rien que sur cette année, c’est 61€/mois depuis 2017.

Vaincre Macron par la mobilisation

Ces attaques multiples nous en disent beaucoup sur sa vision de l’enseignement supérieur et du mépris qu’il a pour la jeunesse : une université élitiste, accessible qu’aux plus riches et au service des entreprises.  En totale opposition à cela, nous défendons notre vision de l’enseignement supérieur : un enseignement supérieur gratuit et accessible à tous et toutes. À la CSTE, nous avons arraché des victoires qui vont dans ce sens (reconquête de droit étudiant : règle du max, cadrage des absences et congé menstruel). La lutte paie et nous invitons tous les étudiant·es à se syndiquer et à nous rejoindre pour mener la mobilisation dès la rentrée 2024 et appliquer nos principales revendications :

  • La gratuité totale de l’inscription dans l’enseignement supérieur et la recherche publiques ;
  • La création de 500 000 logements Crous à 250€/mois post-APL pour qu’y soient logé·es 1/4 des étudiant·es ;
  • L’instauration d’un revenu d’autonomie pour les jeunes en formation, inconditionnel et universel et à hauteur du seuil de pauvreté, soit actuellement 1216€ par mois.

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