Le Président de l’UHA vote l’augmentation des loyers CROUS

Ce mardi 11 mars, au conseil d’administration du CROUS, l’augmentation des loyers en cité U a été votée. Le président de l’Université de Haute-Alsace (UHA) Pierre-Alain Muller fait partie des votants responsables de cette décision.

Une aggravation de la précarité

Cette nouvelle augmentation des loyers CROUS a des conséquences directes sur les étudiant.es résidant en cité U. Augmenter ces loyers de 3,26%, représentant une hausse moyenne de 7,6€/ mois dans le Haut-Rhin, c’est empêcher des étudiant.es d’accéder à 7 repas CROUS au tarif boursier, ou encore à deux paquets de serviettes menstruelles, plongeant ainsi nos étudiant.es encore un peu plus dans la précarité alimentaire et menstruelle. Alors que le salariat étudiant est la première cause d’échec en licence, ce vote honteux force nos camarades à augmenter leurs horaires de travail.

Ce vote s’inscrit dans l’abandon progressif des services publics par l’État ces 7 dernières années. Et les conséquences sont déjà visibles et risquent de s’empirer : la sélection par la précarité n’a jamais été aussi importante, et le président de la République semble plus à même de faire de la jeunesse de la chair à canon au travers de sa politique belliciste, qu’à lui garantir des études sereines et accessibles en coupant sans cesse le budget de l’ESR.

Voter cette augmentation, c’est céder à des logiques libérales et gestionnaires prônées par le gouvernement et dangereuses pour l’Université en contribuant à la casse des services publics orchestrée par les macronistes. Le fait que Pierre-Alain Muller, président de l’UHA, ait voté cette augmentation est le témoin d’une hypocrisie profonde et confirme l’instrumentalisation des préoccupations étudiantes à des fins de simple affichage.

On a plus de sous, mobilisons-nous !

La CSTE continue de se mobiliser sur les campus contre les politiques austéritaires de Macron et d’abandon des services publics, CROUS, hôpital, … et universités qui continuent de précariser les étudiant⸱es et d’engendrer un tri social et raciste à l’université. Partout, la CSTE informe, mobilise et s’organise entre étudiant⸱es pour mettre une université ouverte, gratuite, inclusive et accessible à tous⸱tes.

Ces augmentations injustes et injustifiées doivent cesser pour de bon, c’est pourquoi nous demandons un gel immédiat des loyers. L’offre de logements CROUS est grandement insuffisante et prive nombre de jeunes d’accéder aux études supérieures. Nous revendiquons ainsi la construction de 150 000 logements en urgence au niveau national, et en particulier à Colmar ( 0 logement CROUS pour l’instant)