Contre la précarité menstruelle : nouvelle distribution gratuite de culottes menstruelles pour les étudiant·es du Haut-Rhin

Dans un contexte de précarité grandissante chez les étudiant·es face à l’inflation et la hausse du prix des logements, comme détaillé dans notre dossier paru en septembre 2023, 1 personne menstruée sur 3 est confrontée à la précarité menstruelle dans l’enseignement supérieur.

Précarité menstruelle : plus jamais dans le rouge à la fin du mois

Le prix des protections hygiéniques augmente de 10 % par an. On estime le coût de ces produits d’hygiène jetables à 100 € par an. Ce chiffre augmente rapidement selon le flux et ne prend pas en compte les dépenses liées aux médicaments contre la douleur et autres.

De plus, les protections hygiéniques classiques contiennent des produits nocifs pour la santé. La culotte menstruelle peut donc être une solution, cependant il faut dépenser entre 25 et 30 € pour en acheter une, sachant qu’il en faut entre 3 et 6 pour tenir confortablement durant ses règles.

Alors que 56 % des étudiant·es ne mangent pas à leur faim, personne ne devrait avoir à choisir entre son hygiène et se nourrir.

Un projet plus ambitieux que le précédent

Durant l’année universitaire 2021–2022, la CSTE a distribué pas moins de 11 000 culottes menstruelles à des étudiant·es sur plus de 10 campus dans tout le Haut-Rhin et brisé le tabou des règles. Touchant aussi bien les étudiant·es en lycées (BTS, prépa), en écoles de soin (IFSI, IFMS, Praxiss) ainsi que dans les composantes de l’UHA (FSESJ, IUTs, FST, ENSISA, ENSCMu, FLSH), les culottes menstruelles ont été jugées très utiles par 78,7 % des répondant·es.

Cette année, la CSTE relance une campagne avec un premier stock de 11 000 culottes menstruelles produites en circuit court dans les Vosges avec Bonne semaine, pour lutter contre la précarité menstruelle. Présenté à la Commission d’Appel aux Projets Étudiants (CAPE) – dont les financements proviennent de la CVEC, et composée de la M2A, de Colmar Agglo, du Crous ainsi que de l’UHA – le projet a déjà été soutenu financièrement par ces deux derniers ainsi que par la Fonderie à hauteur de 25 000 €.

Agissons contre la précarité menstruelle

  • En instaurant un congé menstruel à l’Université afin de permettre à toutes et à tous de suivre ses études en toute sérénité, sur le modèle de l’Université Paul-Valéry.
  • En créant au niveau national une allocation d’autonomie pour tous les étudiant·es afin d’endiguer la précarité et le recours au salariat étudiant, première cause d’abandon d’études.
  • En mettant en place la prise en charge complète des coûts liés aux menstruations afin que personne n’ait à faire face à la précarité menstruelle.